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Etats Généreux de la Femis
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22 avril 2009

COMPTE RENDU DE LA 3eme REUNION DU GROUPE PEDAGOGIE

Jeudi 16 avril

Thème : la transversalité

- les grands exercices transversaux -

Présents : Héloise Adam, Marion Desseigne-Ravel, Jacques Giraud, Vincent Le Port, Laurence Berreur, Jacqueline Borne, Jean Jacques Bouhon, Jean Paul Civeyrac, Carole Desbarats, Anne Le Gonidec, Marc Nicolas, Yves Thomas.

Marc Nicolas était présent à la réunion, il a affirmé n’être là qu’en position d’observateur bien qu’il ait activement participé aux débats.

Nous commençons la séance en reprenant les points sur lesquels nous étions tombés d’accord lors de la précédente réunion. Tout d’abord, le concept de carte blanche reste à définir. De quel type de carte blanche s’agit-il exactement ? Nous proposons de fusionner les cartes blanches (prévues jusqu’alors dans les modules optionnels) avec les gros exercices : l’exercice documentaire en 2A et la fiction en 2B.

Le principe de base de cette proposition est qu’il faut du temps à un cinéaste pour transmettre et mettre en place une pédagogie personnelle (exemple de Doillon qui ne souhaite pas venir pour quelques semaines). De plus, tous les départements seraient ainsi concernés par cette carte blanche. Nous précisons que par cinéaste nous n’entendons pas forcément un réalisateur et qu’avant tout nous souhaitons travailler plus ensemble (par exemple, que pour la préparation à la fiction, les réalisateurs soient dans les enseignements pour l’image, etc.)

JP Civeyrac explique que c’est déjà un peu le cas pour l’exercice documentaire, Claudio Pazienza ou Denis Gheerbrandt se sont ainsi pleinement emparés de l’exercice pour le faire « à leur sauce » - cela dépend donc de l’implication du cinéaste et de son envie de s’approprier l’exercice. La volonté affirmée du département réalisation a toujours été d’inviter des réalisateurs qui s’emparent de l’exercice. Nous pensons que la structure actuelle de fonctionnement ne permet pas de le faire.

Nous insistons sur le fait que l’emploi du temps, les dates de tournages et ainsi de suite doivent être déterminés par le cinéaste et pas pré-établis par un cahier des charges. Nous sommes conscients que nos propositions induisent un ré-agencement constant des programmes et des emplois du temps.

Marc Nicolas met en avant la politique actuelle de l’école : tous les gros exercices montrables (docu, F35, TFE) sont le plus libres possible. On donne l’exemple de C. Honoré qui avait donné comme contrainte lors de l’atelier expérimentation qu’il avait dirigé que chaque film comporte deux chansons. Le département réalisation défend le fait que les « gros » films soient le plus personnels possibles. Au départ, la F35 était conçue comme un exercice très libre, n’ayant comme contrainte que celle du temps, du budget et du format… Nous signalons que le fonctionnement actuelle de la F35 est loin d’être aussi idéal.

Les cartes blanches soulèvent actuellement plusieurs problèmes :

- Si on bloque 3 mois pour une carte blanche avec Garrel : comment articule-t-on les enseignements techniques spécifiques pendant cette période ? Que fera par exemple un élève de son pendant l’écriture de scénario ? Comment concilier les besoins et projets spécifiques de chaque département pendant ces cartes blanches ? (problème du tuilage des emplois du temps).

- Jusqu’à quel point laisse-t-on le cinéaste invité libre ? Le fait de tourner en 35 mm n’est-il pas déjà une grosse contrainte ? Que faire si un cinéaste ne veut pas travailler avec tous les départements ?

- Faut-il un « maître » qui nous propose sa vision du cinéma et auquel on pourrait se confronter ou faut-il mettre en place une forme de maïeutique où le cinéaste aiderait le réalisateur et son équipe à accoucher d’un film. Carole Desbarats propose que le cinéaste « pilote » le projet.

Un choix reste à faire :

 

- Laisser la carte blanche aux petits exercices pour laisser une liberté supposée plus grande sur les gros exos.

- Garder l’idée de cartes blanches pour revisiter les gros exercices.

Marc Nicolas propose de dissocier les petites cartes blanches (période ne dépassant pas un mois et rentrant dans les modules optionnels) des grosses cartes blanches (associées à un gros exercice) et nous demande ce qui est au cœur de notre désir de carte blanche. Yves Thomas et JP C rebondissent sur cette question et mettent en avant le côté contradictoire de notre demande : nous voulons plus de liberté et en même temps nous demandons des « maîtres ». Nous répondons que notre désir de carte blanche vient de l’envie de placer l’idée de cinéma, la pensée d’un cinéaste au centre de l’atelier et de ne plus assujettir les propositions à un cahier des charges.

Le double désir de plus de liberté et de la présence d’un maître ne nous paraît pas contradictoire : il s’agit de deux temps différents (il y a les projets personnels pour que chacun quel que soit sont département puisse faire « ce qu’il veut », la seule contrainte étant le budget) et libre à chacun de s’opposer au maître au sein de l’exercice. Il s’agit de trouver un équilibre entre les films « guidés » (expression de Marc Nicolas) et les films plus libres, ou entre les esquisses, les films « tremblés » (JP Civeyrac), et les films plus aboutis.

Marc Nicolas évoque également la question de la diffusion des films et réaffirme que « ce n’est pas tabou ». Si certains films ne sortent pas c’est pour protéger les élèves et encourager une plus grande prise de risque… Et dans les faits, il est déjà arrivé que des plans lumière ou des F16 sortent… Nous remarquons qu’il est étonnant d’associer le fait de prendre des risques à celui de ne pas être montré et opposons l’idée de simplifier la diffusion des films et que tout exercice soit potentiellement sortable. La question n’a pas été tranchée et est à associer avec celle du site Internet et du ciné fémis.

Marc Nicolas propose ensuite de ne plus travailler avec des propositions mais d’écrire des scénarios à partir du « kit d’analyses des réunions ». Il est demandé aux élèves d’apporter pour les prochaines séances un ou plusieurs scénarios des programmes. On nous demande de réfléchir à l’équilibre de chaque formation au sein de l’école. Si par exemple la fiction de 2B ne se fait plus en 35mm comment les élèves images se formeront ils en 35 ? Etc.

Nous concluons la réunion en demandant à Carole Desbarats et aux autres personnes présentes de venir elles aussi avec des « scénarios » ou autres propositions concrètes. Elle accepte et propose que chacun travaille pour la prochaine fois autour des notions de :

- Personnalisation des cursus (modules optionnels, projets personnels)

- Qu’induisent les changements apportés aux grands exercices sur le reste des cursus (ex : manque de formation dans tel domaine, etc.)

Marc Nicolas conclue en demandant aux élèves de tous les ateliers quel serait le temps optimal pour les activités prises en charge par les élèves (ciné club, ciné fémis, journal, festival, etc.). Faut-il prévoir un jour par semaine, bloquer une semaine dans l’année pour un festival, deux jours tous les deux mois, etc. On propose que le ciné fémis, à mettre en relation avec la question des analyses, fasse l’objet d’une réunion en soi.

La prochaine réunion sur le thème de la transversalité (jeudi 23 avril de 16h à 18h, salle de cours n°6) portera sur les modules optionnels (projets personnels, « petites » cartes blanches, programmes optionnels).

N.B.

- Il nous faut entre nous définir plus précisément ce que nous entendons par « carte blanche »…

- La réflexion et les propositions ci-dessus n’ont porté que sur les 2ème et 3ème années.

Nous ne sommes pas prêt pour un atelier autour des TFE et de la première année et nous proposons une réunion avec tous les élèves se sentant concernés par ces questions pour élaborer des propositions concrètes pour les séances à venir…

à Si vous vous sentez en désaccord avec certains des points défendus par les négociateurs ou si vous avez des propositions, n’hésitez pas à nous contacter.

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